Juncker a expliqué les propositions faites à la Grèce, que son gouvernement a rejetées, soulignant qu’elles étaient exigeantes et exhaustives, mais aussi équitables, que le peuple grec devait connaître la vérité et qu’un «oui» au référendum serait un «oui» à l’Europe.
Le président Juncker croit en une Europe de la réconciliation, du compromis et de la compréhension mutuelle. Il rejette avec force l’idée d’une Europe dans laquelle une démocratie serait opposée aux autres. «on est tous gagnants, ou on est tous perdants», a-t-il déclaré. Après que le gouvernement grec a décidé vendredi soir de rompre les négociations sur l’accord proposé, d’organiser un référendum et de faire campagne pour un «non» du peuple grec aux propositions sur la table, le président Juncker a insisté sur le droit des citoyens grecs à connaître la vérité.
Il a expliqué les différents éléments de l’accord proposé et souligné que le paquet de mesures proposées était «exhaustif et complet, mais aussi équitable», en donnant de nombreux exemples pour illustrer le caractère juste et équilibré du texte: «Par rapport au précédent accord, celui que nous avions, c’est plus de 12 milliards d’euros d’économies en moins qui sont attendues de la Grèce dans les années à venir». Le président a également précisé que la proposition ne prévoyait aucune réduction des salaires ni des pensions de retraites, et qu’il avait dû insister personnellement sur un traitement fiscal moins généreux pour les armateurs, «alors que cela relève du bon sens et de la justice fiscale». Il a rappelé en outre que la Commission avait proposé une enveloppe de 35 milliards d’euros pour aider à remettre l’économie grecque sur les rails. «Comme vous voyez, nous avons vraiment déplacé des montagnes jusqu’à la toute dernière minute, lorsque les autorités grecques ont fermé la porte. Tous les éléments nécessaires pour un accord global et crédible étaient sur la table», a-t-il déclaré en conclusion.
À propos du processus de négociation, le président a affirmé: «Pour notre part, nous avons toujours abordé ces négociations dans un véritable esprit européen – fondé sur des règles et sur la confiance mutuelle. Il n’y a jamais eu d’ultimatum, ni de “c’est à prendre ou à laisser”. Nous étions, et restons, guidés par le seul souci de parvenir à un accord juste et équilibré».
Le président a appelé le gouvernement grec à prendre ses responsabilités en faisant passer «le pays avant le parti». Il a averti que «le principal obstacle actuel à l’emploi, à la croissance et à l’investissement est l’incertitude. Le seul moyen de lever cette incertitude est de parvenir à un accord sur un cadre crédible pour l’économie et le peuple grecs. L’effet sur la confiance qu’aurait un accord, la prévisibilité qu’il apporterait, s’ajoutant à l’injection de liquidités dans l’économie via les versements programmés, rétablirait la création d’emplois et la croissance».
Le président Juncker a encouragé les Grecs à faire entendre leur voix et à façonner leur destinée, pour cette génération et les générations à venir. Il a affirmé que l’instant était capital pour le peuple grec et pour les peuples d’Europe, en demandant aux citoyens grecs de voter «oui», c’est-à-dire «oui» à l’Europe. Le président Juncker a enfin affirmé sans équivoque que «la Grèce fait partie de la famille européenne, et je veux que cette famille reste solidaire et unie. Nous en sommes maintenant à la dernière milliseconde pour trouver des solutions. Je reste prêt à œuvrer à la mise en place d’un accord […]».
Πηγή: http://ec.europa.eu/news/2015/06/20150629_2_fr.htm